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Les NUMÉROS COCHRANE vs LES NUMÉROS STRONG

Ce que les instruments d'étude des DEQ vous donnent de PLUS

«Les chrétiens examinaient chaque jour si ce qu’on leur disait était exact.» Actes 17.11b

Examiner attentivement si ce qu’on nous dit est exact, ne s’applique pas uniquement au texte biblique lui-même, mais aussi aux instruments d’étude qui nous renseignent sur le texte biblique ou qui nous conduisent aux mots originaux.

Aux DEQ, notre plus grand souci a toujours été de publier des instruments d’étude de la Bible complets, précis et dignes de confiance. Par les numéros Cochrane, nous avons relié minutieusement les mots français de la Bible aux bons mots originaux hébreux et grecs pour que les usagers puissent faire le rapprochement avec les mots anciens et, par le fait même, aux passages bibliques. Un travail d’appariement fait partiellement ou inadéquatement ne peut qu’augmenter les risques d’avoir des interprétations erronées des textes bibliques. Il est important d’utiliser des instruments d’étude appropriés, fiables et complets pour étudier la Bible.

Grâce aux numéros Cochrane comme renvois, nos publications sont des outils simples, faciles à utiliser, quel que soit le niveau de connaissance de la Bible et des langues anciennes de l’utilisateur. Ce travail d’appariement a nécessité plusieurs années de labeur.

Certains ont dit : «N’aurait-il pas été plus facile pour les DEQ d’utiliser les numéros Strong comme le font plusieurs autres éditeurs?»

Quand on regarde de plus près la plupart de ces ouvrages francophones utilisant les numéros Strong, on constate qu’on a associé le texte biblique français de Louis Segond 1910 avec les numéros Strong basés sur une version de la Bible anglaise (King James), traduite il y a plus de 400 ans d'après les manuscrits connus au 16e siècle, à l’époque de Luther.

On sait pertinemment aujourd’hui que Louis Segond, ainsi que d’autres auteurs récents, ont utilisé le manuscrit de la Bible remontant au 4e siècle et découvert au mont Sinaï par Tischendorf de 1844-1859. C’est un des manuscrits les plus anciens de la Bible, mais découverts au 19e siècle uniquement. D’autres textes bibliques originaux ont été découverts au 20e. Ce sont les 870 manuscrits de la mer morte (Qumrân) retrouvés entre 1947 et 1956. Ces documents anciens ont été rédigés entre le 3e siècle avant Jésus-Christ et le 1er siècle après Jésus-Christ et sont plus anciens de plusieurs siècles que tous les textes bibliques connus jusqu'alors. Ils présentent un intérêt immense pour l’étude de la Bible.

Ne pas tenir compte de ces découvertes modernes pour produire des instruments d’étude de la bible, c’est travailler avec des outils du moyen âge. De nos jours, pour reconstituer le texte biblique original, les traducteurs ont accès à un nombre beaucoup plus grand de manuscrits, dont ceux découverts au cours des derniers siècles. On retrouve dans ces manuscrits 131 mots nouveaux (9 mots hébreux et 122 mots grecs) inconnus des traducteurs pour produire la Bible du Roi Jacques (King James) parue en 1611, par conséquent, absents du répertoire de Strong publié en 1890.

Avec ces mots manquants, il était nécessaire, voire obligatoire, que la liste de Strong soit complétée pour la rendre utile et pratique aux traducteurs et aux chercheurs de la Bible du 21e siècle. Il fallait aussi qu’elle soit revue et corrigée pour rectifier certaines erreurs : le numéro 2717 manque ainsi que 101 numéros (de 3203 à 3303) dans la liste des mots grecs. Aux DEQ, nous avons fait ce travail de révision des numéros Strong avant d’entreprendre l’appariement des mots français avec les mots hébreux et grecs originaux. Ce travail minutieux a été fait par un linguiste spécialisé dans l’hébreu et le grec bibliques, M. Jack Cochrane de renommée internationale.

Un lexique contient normalement les lemmes (formes principales) des mots placés en ordre alphabétique de la langue. Dans les listes de Strong, plus de 900 mots hébreux et plus de 300 mots grecs ont été identifiés comme étant des mots distincts alors qu’ils auraient pu être regroupés sous leurs mots principaux (436 lemmes hébreux et 129 lemmes grecs).

De plus, dans l’appariement du texte Segond 1910 aux mots originaux, nous avons relevé aussi un certain nombre de renvois inexacts, en particulier quand les mots sont absents chez Strong. Parfois, les renvois ont été faits à des mots présents dans les listes de Strong, mais pas aux mots exacts eux-mêmes. Exemple 1 : dans Luc 21.35 Segond 1910, pour le mot «viendra» on donne le numéro Strong 1904, alors que ce devrait être le numéro 1908, absent de la liste de Strong, mais utilisé par Segond. Exemple 2 : dans Actes 6.8 Segond 1910, pour le mot «grâce», on donne le numéro Strong 4102 (foi), une variante écartée par Segond. Parfois aussi on n’associe aucun numéro Strong à des mots français quand Strong n’a pas de numéro. Exemples : Luc 3.33; Luc 18.25.

Dans le monde francophone, les DEQ sont les seuls à avoir revus et corrigés en profondeur une nouvelle liste, complète, pour inclure tous les mots hébreux et grecs des manuscrits originaux retrouvés dans les traductions récentes de la Bible. Nos lexiques hébreux et grecs sont basés sur les lemmes hébreux et grecs classés en ordre alphabétique des langues concernées, incluant les formes irrégulières, et non sur les parties du discours (adjectif, adverbe, verbe) ou sur les temps des verbes. Nos numéros sont connus sous le nom de NUMÉROS COCHRANE (voir l’article dans Wikipedia).

Aux DEQ, nous travaillons à élaborer des ouvrages qui informent entièrement les lecteurs de la Bible sur les liens qui existent entre les mots français et les mots originaux hébreux et grecs. Parfois ces liens sont impossibles à faire puisqu’ils n’existent pas, soit parce que les mots français ont été ajoutés par le traducteur (14 666 mots pour la NEG), soit parce que les mots originaux hébreux ou grecs n’ont pas été traduits en français (4 321 cas).

Parfois aussi les mots appartiennent à des expressions, soit une expression dans les textes originaux qui a été traduite par un mot français (6 114 pour la NEG), soit un mot original qui a été traduit par une expression française (18 011 cas). Il est important également de signaler les mots qui sont des variantes textuelles (630 pour la NEG), c.-à-d. des mots qui se trouvent dans certains manuscrits anciens, mais qui n’ont pas été utilisés par Segond. Exemple : dans 1Corinthiens 13.3, Segond a trouvé le mot καυχάομαι (se glorifier) dans certains manuscrits et le mot καίω (brûler) dans d’autres. Segond a choisi d’utiliser le dernier. Dans nos instruments d’étude, nous donnons les deux mots, mais en indiquant «Variante textuelle» en dessous du mot qui n’a pas été retenu par Segond.

Voilà pourquoi les instruments d’étude de la Bible des DEQ vous en donnent PLUS.

- TABLEAU COMPARATIF DES OUVRAGES UTILISANT LES NUMÉROS STRONG VS LES NUMÉROS COCHRANE
- LES NUMÉROS COCHRANE DANS WIKIPEDIA